De la Plaine de la Ruzizi à Uvira : l’escalade du drame
15 décembre 2025Le Mardi 9 décembre 2025, vers 10 heures, la ville d’Uvira, située dans la province du Sud-Kivu, a été brutalement réveillée par un chaos soudain. Des tirs nourris, impliquant des armes légères et lourdes, ont éclaté, provoquant immédiatement la panique et plongeant les habitants dans la désolation.
Ces détonations ont retenti à un moment particulièrement critique : les élèves étaient en classe. Le cauchemar a été instantané, entraînant la fermeture précipitée des boutiques, des marchés, ainsi que des bureaux publics et privés.
Cette flambée de violence est d’autant plus dévastatrice qu’elle a frappé Uvira alors que l’attention humanitaire et sécuritaire était déjà focalisée sur la plaine de la Ruzizi. Dans cette zone, un important déplacement de population était déjà en cours en raison de l’avancée du mouvement armé M23, soulignant la paix extrêmement fragile de la région.
Le drame a atteint son point culminant seulement vingt-quatre heures plus tard. Le Mercredi 10 décembre 2025, selon les rapports, la ville d’Uvira est tombée.
Aujourd’hui, à Uvira ville comme territoire, la survie a pris le dessus, la majorité des habitants sont confinés chez eux, terrifiés par les événements. Un exode massif serait en cours : des familles entières fuient désespérément, cherchant refuge vers le Burundi voisin et vers le territoire de Fizi, et d’autres encore tentent de rejoindre la Tanzanie, loin du chaos et de l’incertitude. Certaines sources évoquent même plus de centaines des milliers de personnes ayant déjà fui au cours de ces deux dernières semaines.
Face à cette situation, les besoins humanitaires urgents se font cruellement sentir. La communauté internationale est appelée à agir sans délai pour protéger ces vies et garantir la mise en place d’un couloir humanitaire sûr.






