Des formations qui changent des vies grâce à l’action de JMPF et AFPDE

En République Démocratique du Congo, des milliers de jeunes filles et garçons vivent dans les rues, en proie à la précarité et à l’abandon. Leur réinsertion sociale et économique constitue un défi majeur, tant pour le gouvernement central que pour les autorités provinciales.

Face à cette réalité, l’ONG JMPF (Journée Mondiale des Prières de Femmes), en partenariat avec l’AFPDE (Association des Femmes pour la Promotion et le Développement Endogène), a mis en œuvre à Uvira un projet d’accompagnement à l’insertion professionnelle des filles et femmes désœuvrées. L’objectif : leur permettre d’apprendre un métier et de retrouver une place digne dans la société.

Un programme de formation complet et structurant

Le programme, d’une durée de six mois, comprend :

• Des formations pratiques en coupe-couture et tissage de paniers ;
• Des sessions de renforcement de capacités sur les droits des femmes, la gestion des AVEC (Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit), et pour certaines, des cours d’alphabétisation ;
• Des séances de sensibilisation sur des thématiques sociales variées.

Au terme de la formation, chaque participante reçoit un kit de démarrage professionnel : une machine à coudre pour les couturières, ou du matériel de tissage et des rouleaux de fils pour les artisanes.

Des témoignages porteurs d’espoir

Pour l’année 2024, 90 filles et femmes issues des quartiers Kilibula, Kabindu et Kalundu dans la mairie d’Uvira ont bénéficié du programme. Parmi elles :

• 70 ont choisi la coupe-couture
• 20 ont opté pour le tissage de paniers

Kady Bahati, 22 ans, témoigne :

« Je suis satisfaite de l’accompagnement de l’AFPDE et de son partenaire. En plus des compétences acquises, j’ai pris conscience que seul le travail libère. Je ne cours plus derrière 5 000 ou 10 000 FC, je gagne mon propre argent grâce à la couture et je peux maintenant aider ma famille. »

Natasha Florence, mariée et mère de cinq enfants, raconte :

« Grâce au tissage de paniers, je suis indépendante économiquement. Mon activité marche bien et me permet de couvrir mes besoins et de soutenir mon mari pour la scolarisation de nos enfants et l’alimentation du foyer. »

Grâce à l’appui matériel et logistique de l’AFPDE, plusieurs femmes ont pu créer de petits ateliers pour exercer leur métier et générer un revenu stable.

Des obstacles sécuritaires préoccupants

Les violences qui ont secoué Uvira du 15 au 22 février 2025 ont causé d’importantes pertes : certaines femmes ont vu leurs équipements et économies disparaître, tandis que d’autres souffrent d’une baisse de fréquentation due aux déplacements massifs vers le Burundi et Kalemie.

Conclusion

Ce projet montre que des solutions concrètes existent pour offrir un avenir meilleur aux filles et femmes en situation de vulnérabilité. Toutefois, pour préserver ces acquis et élargir l’impact, un engagement accru des autorités et des partenaires est nécessaire, en particulier dans un contexte d’instabilité sécuritaire persistante.