A l’école du CEP : PROTECTION DES CULTURES, LUTTE CONTRE LES MALADIES ET RAVAGEURS

A l’école du CEP : PROTECTION DES CULTURES, LUTTE CONTRE LES MALADIES ET RAVAGEURS

23 août 2022 0 Par afpde asbl

Importance de protéger les cultures
L’agriculture a beaucoup de contraintes parmi lesquelles les maladies et les ravageurs, qui ne sont pas à négliger. À un moment donné, on peut faire son champ mais les maladies et ravageurs peuvent prendre de l’importance qu’on ne sait plus laisser la plante seule se débrouiller. Si non, on a des pertes énormes des récoltes, d’où la nécessité de protéger les cultures.

Quand faut-il protéger la culture ?
La protection d’une culture n’est pas le simple fait des attaques. Les attaques causent des pertes de récoltes dont le minimum est de 10 %. Cette condition est liée au fait que la lutte est une dépense des moyens, les pertes doivent donc être considérables pour justifier les frais de lutte.

Comment protéger les cultures ou encore comment lutter contre les
maladies ou les ravageurs ?

Pour beaucoup de gens protéger une culture c’est appliquer directement les produits chimiques contre une maladie ou un ravageur.
En agriculture, il faut bien appliquer le produit après avoir essayé plusieurs possibilités que l’on appelle méthode de lutte.
1. Lutte physique
Le ramassage et la destruction mécanique d’un ravageur, l’élimination des foyers, l’établissement des pièges à insectes sont autant des possibilités qu’on peut utiliser.
Exemple : certaines chenilles qui attaquent les plantes sont comestibles, il suffit donc de passer dans le champ, les récolter et aller les manger.
2. Lutte culturale
Parfois cette lutte n’est même pas envisagée alors qu’elle a des atouts pour bien contrôler les ravageurs :

  • Destruction des résidus, des hôtes de substitution et des repousses des plantes : les maladies et ravageurs profitent souvent de ces réservoirs que l’on laisse pour traverser une saison. En détruisant tout cela, on laisse peu de chance aux maladies et aux ravageurs de se manifester la saison prochaine avec une forte pression.
  • Choix des dates de semis et de récolte : ceci permet d’éviter certaines Si on connaît quand est – ce que telle maladie ou ravageur fait des dégâts, on peut l’éviter en jouant sur la date de semis.
  • La propreté du champ, un bon labour : un champ propre subit moins des dégâts qu’un champ non sarclé. Exemple : les rats ne vont jamais dans un champ bien sarclé.
  • La rotation des cultures : elle permet d’éviter un cycle continu de développement d’un ravageur ou d’une maladie. Évitez de faire suivre les cultures qui ont les mêmes maladies ou ravageurs.
  • Association des cultures : Quand il y a une épidémie ou des fortes attaques sur une culture, on ressent moins de dégâts si la culture est associée à d’autres. Par contre, en cas de monoculture, les effets sont dramatiques.
  • Le contrôle de densité de semis est aussi un facteur qui peut influencer la population d’un ravageur ou la pression d’une maladie.
  1. L’utilisation des variétés résistantes et/ou tolérantes
    Quand on dispose de plusieurs variétés d’une même culture (haricot, maïs, …), il importe de savoir comment se comporte chacune d’elles face à telle ou telle autre maladie ou attaque de ravageur.
    Il y a lieu de noter que certaines sont plus attaquées (variétés sensibles) que d’autres (variétés tolérantes et/ou résistantes).
    Pour limiter donc les dégâts des maladies et ravageurs, on peut utiliser les variétés de la 2ème catégorie.
  2. La lutte biologique
    La lutte biologique englobe l’utilisation des organismes vivants pour lutter contre les maladies ou les ravageurs d’une culture.
    Exemple 1 : pour lutter contre les chenilles défoliantes sur patate douce, il suffit d’amener 2 ou plusieurs poules dans les champs, 1 ou plusieurs fois et on en finit avec ce problème.
    Exemple 2 : la coccinelle se nourrit des pucerons sur la pomme de terre ou sur le haricot.
    Exemple 3 : Utiliser le tabac, le piment, etc
    5. La lutte chimique
    C’est en principe un dernier recourt lorsque les autres moyens n’ont pas pu
    résoudre le problème. Elle concerne l’utilisation des produits chimiques.
  • Insecticides (contre les insectes) ;
  • Fongicides (contre les champignons) ;
  • Rodenticides (contre les rongeurs) ;
  • Herbicides (contre les mauvaises herbes) ;
  • Nématocides, (bactéricides, …)

Pour chaque maladie ou ravageur, il existe une série des produits conseillés et dont chacun a son mode d’emploi.
Ne jamais acheter ni utiliser un produit chimique sans les conseils du technicien agronome le plus proche car ceux-ci sont très dangereux !