Les déplacés du Nord-Kivu désespérés face à la résurgence des violences armées

La province du Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo est déchirée par la guerre. Plusieurs organisations humanitaires et des agences de l’ONU expriment leur vive inquiétude face aux souffrances infligées aux paisibles citoyens dans cette partie  de la République démocratique du Congo.

Comme tous ceux qui ont fui et continuent de fuir leur village, il règne chez ces millions de familles de déplacés, un sentiment de désespoir et d’incertitude pour leur avenir. La communauté internationale doit de toute urgence remédier cette crise qui dure depuis 25 ans. C’est l’une des plus sérieuses, des plus complexes et des plus longues crises au monde, mais aussi une crise la plus négligée par la communauté internationale indique une déplacée vivant dans un  site de déplacés à la périphérie de Goma.

Les acteurs humanitaires et les agences de l’ONU sont dépassés; l’aide ne suffit plus, et les besoins ont augmenté du fait de la résurgence de la rébellion du M23. De graves affrontements entre des groupes armés non étatiques et les forces gouvernementales ont provoqué le déplacement forcé de plus de 450 000 personnes au cours des six dernières semaines dans les territoires de Rutshuru et de Masisi, dans la province du Nord-Kivu rapporte le HCR.

La gravité de la crise est exacerbée par le fait que l’accès humanitaire à ceux qui en ont le plus besoin est limité, principalement en raison de l’obstruction des principales routes. Coupées de toute assistance humanitaire, environ 200 000 personnes déplacées internes sont actuellement isolées et sans ressources. Malheureusement, on s’attend à ce que 100 000 personnes supplémentaires soient confrontées à des difficultés similaires dans les jours à venir si la situation actuelle persiste rapporte l’agence onusienne HCR.

Le blocage des routes entrave non seulement l’acheminement de l’aide humanitaire, mais accroît également la vulnérabilité des populations déplacées, les privant de ressources essentielles et de protection.

La RDC compte plus de 6 millions de déplacés internes, dont la majorité se concentre dans l’Ituri, le Nord et le Sud Kivu.