WAMAHORO Francine, réfugiée burundaise et mère de 7 enfants, témoigne : « Sans l’AFPDE, nous serions perdus »
24 juillet 2025Francine, 35 ans, est une mère courageuse originaire du Burundi. Réfugiée avec son mari et leurs enfants depuis 2020 au site de Mulongwe, situé dans la zone de santé de Fizi, elle a aujourd’hui mis au monde son septième enfant. C’est à la maternité du centre de santé Muungano, soutenue par l’Association des Femmes pour la Promotion et le Développement Endogène (AFPDE), qu’elle vient d’accoucher de son petit garçon, Mudandaza, né en bonne santé avec un poids de 3 500 g.
Ce n’est pas la première fois que WAMAHORO Francine fréquente cette structure : en 2022 déjà, elle y avait donné naissance à Joseph, son sixième enfant. Elle se dit très reconnaissante de la qualité de l’accueil et du professionnalisme des accoucheuses.
« Nous sommes très bien accueillis. Les accoucheuses se soucient vraiment de nous. Elles nous assistent jusqu’à la dernière étape de l’accouchement. En cas de complication, elles appellent l’ambulance pour nous transférer à l’hôpital de Baraka », raconte-t-elle.
WAMAHORO Francine souligne l’importance de l’appui constant de l’AFPDE, qui a construit et équipé le centre de santé de Muungano.
« Depuis la création du site en 2015, cette organisation nous soutient. Le centre est approvisionné en médicaments chaque mois. Nous sommes soignés gratuitement, y compris pour l’accouchement. Toutes les dépenses sont couvertes par l’AFPDE », explique-t-elle.
Mais derrière cette lueur d’espoir médical, les conditions de vie au site de réfugiés de Mulongwe restent extrêmement préoccupantes. WAMAHORO Francine dénonce une crise humanitaire grandissante :
« Nous avons faim. Cela fait maintenant sept mois que nous ne recevons plus nos rations alimentaires. Le HCR ne nous donne plus rien. »
Malgré cette précarité, elle garde espoir :
« Nous sommes convaincus que le HCR ne peut pas nous abandonner. Mais si l’AFPDE arrêtait aussi de nous assister sur le plan médical, ce serait dramatique. Ce serait comme vouloir que tous les réfugiés meurent en un seul jour. »
Son témoignage met en lumière l’importance vitale des services de santé dans les camps de réfugiés, ainsi que le rôle déterminant des organisations locales comme l’AFPDE dans la survie et la dignité des populations déplacées.