Destruction du site spontané et situation des PDIs à Ruhuha/Rwangara groupement de Buzi Territoire de Kalehe

Destruction du site spontané et situation des PDIs à Ruhuha/Rwangara groupement de Buzi Territoire de Kalehe

12 novembre 2022 0 Par afpde asbl

Depuis l’arrivée des personnes déplacées internes (PDIs) dans le village de Ruhuha/Rwangara, dans les Hauts Plateaux de la localité de Lowa-Numbi au mois d’octobre 2022, cette zone enregistrait des visites régulières des autorités et notables de la région.

En date du 9 novembre 2022, une réunion de conseil de sécurité a été tenue par les autorités au niveau de Numbi pour statuer de l’avenir du site spontané installé à Ruhuha/Rwangara1 et à l’issu de laquelle, les autorités auraient décidé de détruire ce site des PDIs afin de les relocaliser dans les familles d’accueil dans les différents villages sécurisés .

C’est dans cette optique qu’une descente des autorités a été organisée ce 10 novembre 2022 dans ce site à Ruhuha. Toutes les PDIs avaient été sensibilisés de quitter le site pour rejoindre les familles d’accueil à Numbi, Kavumo, Lumbishi, Shanje, Luwizi. Certains PDIs et familles d’accueil de Ruhuha ont présenté une résistance à cette alternative des autorités. Ces dernières auraient immédiatement instruit les forces de l’ordre de détruire ledit site. La quasi-totalité des maisonnettes des PDIs ont été brulées. Présentement, des ménages des PDIs ont pris diverses directions dans des villages et selon leur attachement: Numbi, Kavumo… D’autres retourneraient à Masisi, dans le groupement de MupfunyiShanga, Chefferie des Bahunde. Il est important de relever que plusieurs PDIs ont perdu leurs biens pendant cette opération.

L’insécurité grandissante et la poursuite des opérations militaires FARDC dans les agglomérations de Masisi mettent les populations civiles dans un cycle continu de déplacement. Les zones choisies pour le déplacement sont celles des groupements de Buzi et Ziralo/Kalehe. Les civils dans ces régions restent confrontés aux menaces de groupes armés locaux, fuyant les offensives des FARDC, et qui se camoufleraient dans le site des PDIs dans les zones d’accueil. Des attaques et braquages attribuables à ces groupes armés, sont commis contre les civils surtout les petits commerçants et les agriculteurs. Cette situation freine le fonctionnement normal des activités économiques de la région. Ceci renforcerait la vulnérabilité des PDIs avec possibilité des nouveaux déplacements.

Il est recommandé au cluster protection de mener un plaidoyer auprès des autorités territoriales pour la sécurisation des personnes (PDIs) et de leurs biens.