L’agriculture est le moteur de l’activité économique de nombreuses communautés rurales de la République démocratique du Congo. Comme partout ailleurs en RDC, ce secteur d’activités souffre de manque d’infrastructures adéquates.
Dans le cadre du projet amélioration de la situation sanitaire et nutritionnelle de déplacés et retournés dans quatre villages du territoire d’Uvira, au Sud-Kivu, mis en œuvre par AFPDE avec l’appui financier de BMZ et Action Medeor, AFPDE a mis œuvre des activités structurées autour de deux grandes composantes à savoir la santé nutrition et la sécurité alimentaire. C’est sur cette dernière composante que sont construites ces infrastructures agricoles à Kiliba, Sange et Luvungi dont les travaux ont été attribués à l’entreprise de construction et développement (ECD sprl) pour une durée de trois mois.
L’objectif global de cette activité est de contribuer à la sécurité alimentaire de la population en dotant ces villages des ouvrages agricoles, mais aussi contribuer à l’amélioration des conditions nutritionnelles de la population de ces villages souvent confrontée à des problèmes de la malnutrition chronique dû à une insuffisance d’apport alimentaire prolongée, à un régime alimentaire inadéquat sur une longue période et à des infections répétées. Son objectif spécifique est de développer les infrastructures agricoles notamment la construction de 3 dépôts de stockage dont 1 à Kiliba, Sange et Luvungi, des claies de séchage dans chaque village et des hangars pour des moulins décortiqueuses de riz, maïs et manioc.
Cette activité aura d’importants impacts positifs en ce sens que la construction de ces ouvrages permettra de réduire le temps de transport (au dos ou à vélo) des produits agricoles en particulier le riz vers le village où se trouve le moulin décortiqueuses et le marché (le cas de Kiliba Sucki), mais aussi de désengorger les villages qui disposent un moulin pour une masse importante d’agriculteurs (Sange et Luvungi). Et encore ces ouvrages permettront de sécuriser les récoltes, notamment grâce aux entrepôts de stockage mis à la disposition des agriculteurs. Enfin, ces ouvrages permettront de réduire les pertes liées au séchage et à la conservation après récolte.
Au plan de la gestion de connaissance, cette activité contribuera à la formation et à la consolidation du savoir-faire des producteurs agricoles, responsables des ménages encadrés dans les champs écoles paysans pour de multiples variations (maïs, riz, haricot, légumineuses..). Il permettra de manière inclusive à des jeunes et des femmes de développer des capacités techniques et entrepreneuriales et favorisera l’essor des activités agricoles dans ces milieux.